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Conduite d’autobus scolaire lors de tempêtes : La sécurité des enfants doit primer

Repentigny, mercredi 15 février – Les chauffeuses et les chauffeurs d’autobus scolaire d’Autobus Sabem qui dessert le territoire de Lanaudière, déplorent que la sécurité des enfants, de même que leur propre sécurité, soit mise en cause lors de tempête de neige ou de verglas.

Le 24 janvier dernier, alors que le verglas couvrait les rues avant même qu’il y ait épandage, les chauffeuses et les chauffeurs étaient sur la route. Les voies de circulation étaient glissantes comme des patinoires. La décision de notre employeur et de la commission scolaire d’envoyés les conductrices et les conducteurs sur la route était simplement dangereuse. Les conducteurs sont responsables d’une quarantaine d’enfants par autobus. Celles et ceux qui prennent la décision de maintenir les écoles ouvertes doivent aussi être conscient du danger que représente de faire circuler des centaines d’enfants sur les routes lors des journées de tempête.

« Lors du retour au garage, toutes et tous s’entendaient, il est impensable de reprendre la route en après-midi dans de telles conditions. Alors, les chauffeuses et les chauffeurs ont exercé un droit de refus individuel. Les inspecteurs de la CNESST (anciennement CSST), arrivés sur place plus de 6 heures après le signalement, ont affirmé que notre droit de refus était non fondé. Selon eux, les routes étaient praticables et que c’est à nous de moduler notre conduite selon l’état des routes. Il ne faut pas avoir conduit un véhicule de 40 pieds rempli d’enfants pour en arriver à une telle conclusion », explique François Meunier, président d’une unité d’accréditation syndicale de Sabem.

« Dans un cas comme celui-là, nous déplorons que seules les personnes qui conduisent les autobus semblent se soucier de la sécurité de nos enfants. La commission scolaire choisit de maintenir les écoles ouvertes, l’employeur se plie, en bon fournisseur de service, à la décision de la commission scolaire et la CNESST arrive beaucoup trop tard. Lors de l’arrivé des inspecteurs, soit plus de 6 heures plus tard, en pleine après-midi avec la météo qui c’était beaucoup améliorer et les équipes de déneigement à l’œuvre, les conditions de conduite était différentes du matin. Pourquoi avoir autant tardé à venir constater les conditions auxquelles faisaient face les conductrices et les conducteurs », s’insurge Raul Osorio, président de l’autre unité d’accréditation syndicale chez Sabem.

« Avant de maintenir les écoles ouvertes, peut-être serait-il temps de consulter les premiers responsables de la sécurité des élèves : les chauffeuses et les chauffeurs des autobus scolaires », s’interroge le conseiller syndical du syndicat québécois des employées et des employés de service (FTQ), Jean Labelle.

Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec et il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.

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